Evolution de la consommation de vin dans le monde8 min read

En été comme en hiver, pendant les fêtes ou lors d’une occasion particulière, durant le repas et le dîner…le vin reste une boisson incontournable parmi tant d’autres. Il se consomme à n’importe quel moment et dont le goût s’améliore avec le temps. D’ailleurs, pour certains, c’est une véritable fierté d’avoir de temps en temps quelques bouteilles en réserve. Pour d’autres, avoir une bonne bouteille à la table à chaque repas est une grande tradition, voire un symbole de prestige.

On compte environ 31,51 milliards de bouteilles de vin bues dans le monde, ce qui signifie à peu près 1000 bouteilles consommées chaque seconde. L’âge moyen des consommateurs est entre 45 et 54 ans. Et, par rapport au vin rouge, on privilégie un peu plus le rosé avec un volume de consommation de 2,5 millions d’hectolitres chez les Français. Selon ces statistiques, le vin est passé de boisson alcoolisée ordinaire à une boisson par excellence.

I-       Histoire du vin

De nos jours et depuis l’antiquité, le vin représente une valeur sûre dans une société. On l’associe souvent à leur économie et culture. Il est le symbole de convivialité et de festivité qu’actuellement, on en trouve un peu partout dans le monde.

1-         Origine

Le vin a traversé de génération en génération depuis la naissance des premières villes néolithiques jusqu’à la chute de l’Empire Romain. Il raconte l’histoire des peuples de l’Antiquité. Il s’est vu apparaître il y a huit mille ans de cela dans plusieurs civilisations, notamment les plus importantes. On cite en particulier la civilisation romaine, égyptienne, mésopotamienne, grecque et bien d’autres encore.

L’activité viticole s’est vite développée et s’étendait de kilomètre en kilomètre allant des côtes de l’Atlantique jusqu’à celles de l’Océan Indien. C’est effectivement à partir de la fermentation du raisin qu’on invente le vin. On utilisait autrefois la vigne sauvage, sauf que pour éviter que le vin ne se vire en vinaigre, on utilisait de la résine de térébinthe. Très vite, la viticulture s’est beaucoup développée et avec elle la production et le stockage de vin. Cette boisson ne se limitait pas uniquement pour la consommation, mais aussi pour les échanges commerciaux dans plusieurs régions montagneuses, en particulier au Moyen-Orient.

2-         Le vin, le combo du plaisir, pouvoir et prestige

Le vin est un véritable allié du plaisir grâce à son goût unique et la sensation qu’il procure.  Cependant, à cause de l’effet de l’alcool présent dans le vin, sa consommation reste limitée et dépend fortement de l’événement, mais aussi du lieu. A l’époque, les femmes et le vin ne font pas bon ménage.

Le vin est aussi un symbole de pouvoir et de prestige dans tous les banquets et tables des Rois. Il n’y avait aucun élite ou souverain qui ne dispose de service à boire dans leur demeure. Il marquait également la puissance et la divinité, et comme le sang, boire du vin permet autrefois de recevoir une petite part d’immortalité, d’où son nom « nectar des Dieux ». Il est présent non seulement lors du repas, mais aussi dans les sacrifices. Pour rendre le sol fertile, par exemple, on renverse un peu de vin par terre pour invoquer les Dieux des terres.

3-         La vinification

La vinification est un processus qui consiste à transformer le raisin en vin. Pour ce faire, on utilise trois types de raisin, dont le raisin blanc, le raisin noir à jus blanc et le raisin noir à jus rouge. Après la vendange ou la récolte du raisin, on passe d’abord au triage pour déterminer le type de vin désiré. On utilise par exemple du raisin noir à jus rouge pour le vin rouge et le raisin blanc pour le vin blanc. Il est possible d’obtenir du vin blanc à partir du raisin noir à jus blanc à condition de ne pas macérer la peau. Elle contient une forte concentration de pigments colorés.

Viennent ensuite l’égrappage et le foulage. Cette technique consiste à séparer les baies et les rafles. C’est également lors de l’égrappage que l’on élimine les tanins indésirables. Quant au foulage, c’est une technique de pression qui permet de libérer la chair de la peau. Le moût obtenu sera utilisé pour la fermentation qui peut être totale ou partielle. Cette dernière s’appelle la cuvaison.

La cuvaison n’est autre que la macération des meilleures baies dans une cuve. C’est là que se déroule la fermentation alcoolique pendant laquelle le sucre sera transformé en alcool. Ce sera après cette étape qu’on peut enfin passer à l’élevage. Cette opération permet d’améliorer le potentiel aromatique du vin. L’élevage du vin est un processus très important avant la mise en bouteille. Une période de repos est même nécessaire.

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II-      Top des producteurs de vin dans le monde

Il n’y a pas longtemps, en 2016, l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) a présenté les dernières informations sur le marché de la viti-vinicole dans le monde, en particulier la production mondiale de vin durant une conférence de presse organisée dans leur siège.

Malgré l’attachement des Français au vin, l’Hexagone reste derrière l’Italie en matière de production soit 48,8 Miohl contre 41,9 Miohl pour la France. Vient ensuite l’Espagne avec un niveau de production de 37,8 Miohl et les Etats-Unis à 22,5 Miolh.

Ces statistiques ont permis de démontrer une légère baisse de la production dans le monde, soit 259,5 Hl. Par rapport à 2015, on a constaté un recul de 5%. Cette diminution a été causée par des phénomènes climatiques qui concernaient plusieurs régions, selon encore l’OIV. Les pays qui ont marqué un recul important sont la France, l’Argentine, le Brésil et bien d’autres encore.

Pour ce qui est de la superficie du vignoble, l’OIV a constaté une certaine stabilité, soit une totalité de 7,5 millions d’hectares. Parmi les pays qui disposent d’importante région viticole, on cite particulièrement la France, la Chine, l’Espagne et bien sûr l’Italie. En 2015, l’Espagne dispose d’une surface viticole de 1021 milliers d’hectares (mha). Vient ensuite la Chine avec 799 mha. Quant à la France, face au nombre moyen d’acquéreurs de domaine viticole, on constate environ 792 mha de superficie viticole au total. L’Italie ne dispose que 690 mha, tandis qu’en Turquie, on n’enregistre  que seulement 502 mha.

III-     Les tendances des consommateurs

Après la baisse de la production mondiale de vin en 2016, on constate également la même chose en matière de consommation, mais seulement dans quelques régions du monde comme en Europe.

Si la France s’est hissée en tête de liste en termes de consommation de vin rouge en 2014, elle sera devancée par la Chine en 2018. C’est presque pareil pour l’Italie. Si le pays a toujours été premier consommateur de vin blanc, il sera cette fois-ci détrôné par les États-Unis avec un taux de consommation de 3,7% d’ici 2018.

Qu’elle baisse ou augmente, la consommation de vin varie en fonction du goût et mode de vie des consommateurs.

Aux États-Unis, le moyen d’âge des personnes qui boivent du vin est entre 25 et 64 ans. Le goût du vin est le premier élément qui constitue la décision d’achat des consommateurs. Les jeunes privilégient en particulier les vins sucrés et aromatiques tels que le muscat. Jeune ou adulte, chacun prend une attention particulière à l’étiquette avant d’acheter la bouteille. La consommation se fait habituellement lors d’un repas de famille et les instants de détente au quotidien, devant la télé ou dans le jardin.

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Alors que le marché du vin s’évolue à l’étranger, il continue à baisser en France. Par rapport aux vins rosés, les vins rouges tendent à perdre de place dans le marché. Tout comme aux États-Unis, 8 Français sur 10 prennent le temps de se renseigner avant d’acheter. On privilégie en particulier les recommandations des cavistes. 51% des Français entre 18 et 65 ans se renseignent également auprès de leur entourage, tandis que les 26% s’informent via les réseaux sociaux.

Consommer du vin est un véritable moment de plaisir pour les Français. Il se consomme autour d’un bon moment à passer entre famille et amis. 82% d’entre eux préfèrent boire du vin tranquillement chez soi. Les 51% en consomment chez des amis. Seuls 43% n’ont l’occasion d’en boire qu’au restaurant. 61% des Français achètent leur vin au supermarché, 18% font leur achat directement chez les producteurs et 16% vont chez les cavistes.

En France, on consomme au moins une fois par semaine de vin. Devant un tel engouement, il est très crucial d’éduquer les jeunes à l’initiation et la consommation du vin. En effet, il est difficile d’apprécier une telle boisson sans avoir un minimum de connaissance. Cela permet en même temps de limiter les dangers liés aux excès d’alcool.